mercredi 18 septembre 2019

Le Maine-Libre rend compte...


La position du promoteur Bouygues

Suite aux questions d'un journaliste de Radio Nostalgie sur un éventuel compromis de vente entre le diocèse et Bouygues, le type de résidence prévue et le "destin" des arbres centenaire, voici la réponse que le promoteur Bouygues a apportée :

" La promotion immobilière est une activité soumise à une réglementation précise, tant sur le plan des normes que du code de l’urbanisme.
L’environnement administratif qui régit les procédures de montage des projets immobiliers permet de garantir qu’ils respectent les plans d’urbanisme, l’environnement et offrent un cadre sécurisé et confortable à leurs futurs occupants. Bouygues Immobilier respecte ces règles, aucun de nos projets n’y déroge. 
Concernant l’opération du Mans, la ville a entamé une révision du PLU et une enquête publique. Les orientations prises témoignent clairement du souhait de la ville de préserver au maximum les qualités paysagères du site existant et l’intimité des riverains. A l’issue de ces travaux, Bouygues Immobilier proposera le cas échéant un projet qui respectera, dans tous les cas, les orientations d’aménagement souhaitées par la ville et inscrites dans le PLU pour ce site."


mardi 17 septembre 2019

Nous avons rencontré M. Lopes, adjoint à l'urbanisme.


Une délégation composée de 6 riverains (rue Boëteau, rue Bosquet, rue des Victimes du Nazisme), accompagnée de la présidente du Conseil de Quartier a rencontré M. Lopes, adjoint à l'urbanisme.
L'entrevue qui a duré 1 heure 30, a été courtoise entre des riverains prêts à défendre leur point de vue et l'adjoint prêt à défendre sa démarche.
L'entretien a souvent tourné autour de points techniques, mais ce qu'il faut retenir :


1- L'espace boisé protégé sera déclassifié, mais une bande boisée sera préservée : 20 mètres côté ouest (côté rue du Bosquet) et 15 mètres côté nord (côté rue Boëteau), donc bien loin des 25 mètres annoncé par le maire le 9 septembre. Rien ne sera protégé, par contre, côté rue des Victimes du nazisme.
Le dessin ci-dessous respecte les 2 bandes et montre en jaune la zone constructible : on voit nettement le massacre d'arbres qu'elle risque d'engendrer.


À noter donc l'inexactitude commise par le maire, mais aussi la grosse différence avec les documents du PLUi soumis à l'enquête publique sur laquelle les citoyens ont été invités à s'exprimer.

2 - La hauteur des bâtiments autorisés, si bâtiments il y a, sera de 16 mètres, soit le rez-de-chaussée, 3 étages et des appartements en attique pour le 3e étage, soit un étage de plus.
Donc le même style d'immeubles que la 1ère tranche dont la photo est reproduite ci-dessous. La 1ère tranche comportait 47 logements. Il faudrait donc imaginer deux immeubles de ce type pour réaliser ce que prévoit le PLUi (90 logements).


3 - La ville ne préemptera pas car elle estime que notre quartier est bien doté en parcs (Banjan et Verdigné). L'adjoint a insisté sur la démarche de la municipalité : ne plus s'agrandir sur les terres agricoles, mais au contraire densifier l'espace urbain actuel.
Les riverains ont réaffirmé leur opposition totale à la déclassification du parc. M. Lopes a conseillé de déposer nos avis à l'enquête d'utilité publique, nous a fait part qu'il en reparlerait au Maire et a conclu par cette phrase sybilline "Rien n'est figé !"

lundi 16 septembre 2019

Les 25 mètres du maire


La largeur de 25 mètres de la bande boisée préservée du parc, information donnée par le maire lors de la réunion du 9 septembre, a beaucoup surpris.
Voilà ce que donnerait cette bande de 25 mètres. Réalisée avec My maps de Google. Les points bleus sont situés à 25 mètres des limites des terrains des riverains. Seule la zone jaune serait alors constructible.


Il serait étonnant que le promoteur Bouygues ne se contente  que de cette seule zone. C'est une des raisons pour lesquelles les riverains ont demandé un rendez-vous à l'adjoint à l'urbanisme. Rendez-vous qu'ils ont obtenu pour le 17 septembre.

Réunion avec le maire le 9 septembre


Le 9 septembre, le maire, accompagné de nombreux adjoints, est venu présenter aux habitants des quartiers nord-est de la ville le nouveau PLU.
200 personnes entassées dans la petite salle de Verdigné étaient surtout venues pour entendre le maire se prononcer sur les deux nouveaux projets de construction dans le quartier.


Le plus avancé est celui du projet Prémartine et a donc occupé une grande partie de la réunion. Pour ce projet, le PLU a déjà été modifié et l'ancien site du Crédit Agricole doit laisser la place à un hôtel de luxe 5 étoiles, une résidence senior et deux immeubles avec l'abattage d'une centaine d'arbres également. Les riverains s'y opposent comme ils l'ont montré en empêchant le matin même l'abattage d'un séquoia plus que centenaire.
Puis vient le cas du parc Saint-Aldric. Le maire justifie le projet en affirmant que le ville du Mans ne peut plus s'étendre sur les terres agricoles comme elle l'a trop fait et donc, qu'il faut "remplir les dents creuses" et densifier la ville.


Pour le parc Saint-Aldric, il affirme toutefois qu'une bande de 25 mètres d'espace boisé sera préservée le long des murs des riverains et que donc, le parc ne sera pas complètement détruit.
Il affirme également que le PLU indiquera aux deux promoteurs (Galibert pour Prémartine et Bouygues pour Saint-Aldric) de planter plus d'arbres qu'ils en auront abattus.
Le maire, en tant  qu' "ex-ministre de la forêt," affirme aussi que la plantation de jeunes arbres est meilleure pour le climat car ils absorbent plus de carbone, nécessaire à leur croissance, que de vieux arbres arrivés à maturité. Affirmation contredite d'ailleurs par des chercheurs américains (c'est ICI).

dimanche 15 septembre 2019

Réunion des riverains du 4 septembre

À l'initiative du Conseil de Quartier Nord-Est et de sa présidente, une réunion des riverains (rue Boëteau - rue du Bosquet - rue Abraham et rue des Victimes du Nazisme) a eu lieu le 4 septembre à la maison de quartier Verdigné.
À l'ordre du jour : "Échange sur l'enquête publique du PLUi concernant spécifiquement l'espace boisé Saint-Aldric".

La soixantaine de riverains présents affirment leur opposition au projet de déclassement de la zone boisée en rappelant que:

• Ce parc est un poumon vert dans le quartier. À ce titre, il doit être préservé et les arbres centenaires qui y figurent.
• L’ombre de ces grands arbres procure en période de canicule, de la  fraîcheur nécessaire ;
Pour preuve, lors de la canicule de juin, des cours d'une école primaire voisine ont eu lieu dans le parc.
• La présence de ces arbres préserve la biodiversité (écureuils, rongeurs, passereaux, rapaces nocturnes…) ;
• Ce parc et ses arbres centenaires constitue un patrimoine qui doit être conservé.

Il est rappelé également que les 200 véhicules de plus apportés par le projet va sérieusement compliquer la circulation dans le quartier, en particulier, dans la rue d'Isaac.
En résumé, dans un contexte de sensibilisation journalière au réchauffement climatique et par conséquent à la nécessité en ville de conserver et de planter des arbres, l’abattage de grands arbres en bonne santé d’arbres est un sujet auquel sont extrêmement sensibles et opposés, la plupart des Mancelles et des Manceaux.

Les présents réaffirment leur opposition au déclassement du parc, le feront savoir lors de l'enquête publique et se donnent rendez-vous à la réunion du 9 septembre lors de la venue du Maire qui doit présenter le nouveau PLUi aux habitants des quartiers Nord-Est.


Que dit le nouveau PLUi à propos du parc ?


Voici-dessous l'extrait du nouveau PLU concernant le parc Saint-Aldric. Il est soumis à enquête publique jusqu'au 30 septembre.

• On y constate que le projet de 90 logements est un nombre minimum.
• On y lit "...mettre en valeur l'espace arboré existant...". Étonnant quand on voit le nombre d'arbres qui vont être abattus.
• Étonnant aussi d'y lire : "Des cheminements pourront être créés vers la liaison douce existante au Nord, reliée à la rue du Docteur Boëteau". Par où ? A-t-on oublié que cette liaison douce est privée ?
• Les zones d'ombre apparaissant en foncé sur la partie rose du plan donnent l'ampleur de la destruction. La partie verte et son contenu d'arbres serait préservée. Quelle largeur et quelles garanties ?