Yves Cottereau, riverain de la rue des Victimes du Nazisme, nous a envoyé ce document :
Situer la menace contre le parc Saint Aldric dans le mouvement de protection des arbres qui s'amplifie de jour en jour en France et dans le monde
Les informations dont nous disposons (notamment le projet de PLUC et les réponses au Maine-Libre de l'économe diocésain, de Bouygues et de l'adjoint à l'urbanisme qui méritent d'être méditées) sont déjà une base de réflexion pour argumenter afin d'empêcher le déclassement de l'espace arboré classé de Saint Aldric.
Mais il semble nécessaire d'élargir cette réflexion en se référant au mouvement de défense des arbres qui, au niveau national et international, prend une ampleur grandissante : le 1,4 hectare Saint-Aldric est parfaitement symbolique des enjeux concernant la conscience de plus en plus aiguë du respect dû aux espèces végétales dont les arbres.
Déforestation gigantesque comme au Brésil pour des profits agricoles ; abattage d'arbres centenaires en France pour des profits immobiliers.
Pour ceux qui réfléchissent à ces questions il s'agit de la même marque de mépris à l'égard d'espèces vivant avec nous sur cette planète : « Tous les vivants ont en commun d'êtres composés de cellules. Dans chaque cellule d'un homme, d'un animal ou d'une plante, il y a un noyau, avec un code génétique contenu dans l'ADN » (Francis Hallé, auteur, notamment "Du bon usage des arbres : plaidoyer à l'attention des élus et des énarques").
Actuellement une exposition "Nous les arbres" est présentée, jusqu'au 10 novembre, à la Fondation Cartier.
Apparemment le projet de déclassement de l'espace boisé St Aldric a été élaboré dans l'ignorance de ce mouvement et sans penser à autre chose qu'à la demande à court terme du diocèse et du promoteur.
Or il faut faire valoir que, par sa nature, cet espace classé, tout en étant la propriété du diocèse, doit être considéré comme un bien commun : c'est le sens même de son classement comme non constructible par le PLU actuel visant à préserver l'environnement en empêchant la réalisation de projets immobiliers sur des aires protégées.
En fonction de tout cela ne faut il pas prévoir, parmi d'autres actions, d'inviter un intervenant (Francis Hallé ou un autre) pour organiser un débat de société sur ce sujet ? En y conviant le Maire ?
Au nom de l'intérêt général la préoccupation des riverains du parc doit être élargie à tous ceux qui ne veulent pas être les témoins impuissants de la mise à mort, pour des raisons mercantiles, d'arbres centenaires abritant une faune variée dans un espace protégé de respiration urbaine.
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